Intuitus
Introduction
Ça fait deux ans que j’écris. Au début, c’était surtout pour moi, puis petit à petit aussi pour les autres. J’ai testé des styles, j’ai imité ce que je lisais, ce que je pensais que les autres attendaient. Mais plus j’avance, plus je réalise que ce que je cherche, ce n’est pas l’expertise.
Puis soyons clairs : l’ère des experts est en train de s’éteindre ou de s’étendre à une expertise précise et avec des cas rares.
L’IA devient meilleure, plus rapide, plus efficace. Si un humain met un mois pour pondre une analyse et qu’une IA le fait en une heure avec le même niveau de qualité, la question ne se pose même plus.
Quel est mon rôle dans tout ça ? Écrire des articles techniques sur des sujets déjà décortiqués par des IA et des « spécialistes » ? Non. Je préfère commenter notre époque. Parce qu’à l’inverse de l’expertise, le commentariat ne peut pas être automatisé. L’IA peut analyser, synthétiser, prédire, mais pas encore capturer l’intuition d’une époque.
L’Intuition : une autre manière de capter l’époque
Si je lis un livre du XVIIIᵉ siècle, ce n’est pas juste pour comprendre un sujet. C’est aussi (et surtout) pour obtenir un ressenti, pour capter un regard sur cette époque. C’est ça, l’intuition : c’est ce je-ne-sais-quoi abstrait mais puissant qui te permet de comprendre sans forcément tout savoir.
L’intuition, c’est la capacité à déceler les tendances sans attendre que les experts les officialisent, à voir comment les nouvelles changent nos comportements et à anticiper ce qui vient sans avoir besoin d’enfourcher 20 graphiques et une méthodologie académique. Et ça, c’est beaucoup plus moi que de jouer aux professeurs.
L’IA et la fin du savoir statique
Avant, quand tu voulais apprendre, il fallait lire des livres, aller en bibliothèque, trouver les bonnes personnes pour en parler. Maintenant ? Deux clics.
Je veux comprendre un concept précis ? Je pose ma question à une IA. J’obtiens une réponse claire, contextualisée, parfois mieux expliquée qu’un prof. Je veux aller plus loin ? Je rebondis sur cette réponse, je creuse, j’affine. Pas de questions “connes”, je prends le temps qu’il faut pour comprendre.
Aujourd’hui, ce que je lis, c’est l’actualité brute, les dernières nouveautés, des papiers officiels, et même quelques tweets. Je me détourne le plus souvent des analyses mainstream, car je préfère partir directement à la source : envoyer un document à une IA, lui poser mes questions pour obtenir des perspectives, puis réfléchir par moi-même. C’est comme ça que je reste moins biaisé et informé.
Une manière d’écrire et de réfléchir
Si avant on écrivait des romans d’amour pour parler de la société, aujourd’hui l’heure est aux formats courts, rapides, percutants.
Du coup, mes futurs posts ne seront pas des analyses techniques chiantes ni de la pseudo-expertise destinée à épater la galerie. Ils seront des intuitions brutes sur notre époque, destinées à prendre du recul sur ce qui nous arrive en temps réel, à capturer l’instant et à distiller l’époque en quelques lignes accessibles.
Parce que dans 10 ou 50 ans, les intelligences qui voudront comprendre comment on vivait cette transition technologique ne liront pas les rapports scientifiques, ni les livres à l’eau de rose. En revanche, elles voudront ressentir notre époque et les questions qu’on se posait. Et c’est exactement ça que j’ai envie d’écrire.